Rescapées de ma courte scolarité, ce matin je fais prendre l'air à ces 115 pages de voyelle et consonnes, je feuillette avec nonchalance la langue française qui n'a plus cours aujourd'hui, quelques lignes arrêtent mon regard : « mon père, lui dis-je, point d'indignités » Un renvoi au bas de la page m'apprend que le terme « indignité s'applique aux mauvais traitements infligés aux délinquants, le fouet part exemple. La délinquance a toujours existé seuls les mots pour en parler ont changé.
Je ne me souviens plus si j'ai lu ce livre en entier, ce dont je me souviens par contre c'est du plaisir que j'avais à les avoir en main es précurseurs du Livre de Poche, légers mais si lourds de phrases bien construites, petits, mais renfermant des tonnes de culture, celle qui reste quand on a tout oublié .
C'était l'époque où un élève pouvait travailler avec les livres de ses parents, les programmes ne changeaient pas aussi souvent
que maintenant. C'était le temps où Gibert Jeune reprenait un Gaffiot au poids...et ce n'était pas cher du kilo ! Le Gaffiot est maintenant en poche et en ligne, c'est plus facile à
consulter dans les petits appartements...
Ces Classiques Larousse existent toujours, ils ont une couverture colorée en papier glacé. J'ignore quels sont les auteurs répertoriés dans cette collection mais je doute fort que l'Abbé Prévost et sa Manon soient encore au catalogue.
J'ai bien fait de lui faire prendre l'air ce matin.