29 août 2007
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Un GPS pour retrouver les fîchiers Words me serait bien utile ce matin, l’heure très matinale m’empêche de
hurler « Makyyyyyyyyyyyy » mais je le pense très fort. 3 jours de pensées impérissables sont partis aux oubliettes, j’enrage et dès le matin ce n’est pas une manière très sereine de
commencer la journée, un café va m’aider à traverser cette épreuve. Autre déconvenue et pas des moindres, impossible d’aller visiter les copines de 20 six.
Les préparatifs continuent, visite à la bibliothèque pour une moisson importante de lecture, la bétaillère sera pleine comme un œuf, même si je ne prévois que T-Shirts et maillots, un pantalon ou
2, une jupe un peu habillée, au cas où…la liste des chargeurs et appareils de toutes sortes est déjà longue. Broderie, fils, aiguilles, ciseaux, ça c’est déjà fait. Cette fois-çi nous serons des
vacanciers-chauffeurs-livreurs, une commode à apporter à Olonzac devra bien trouver sa place entre les sacs et les livres. Dernière mise au point du « repas de la convivialité » qui
aura lieu dimanche, chaque quartier du village est invité à se réunir autour d’un pique-nique géant, l’ennui c’est que quelques rues ont été oubliées dans le quadrillage des bénévoles
distributeurs d’invitations. De quoi alimenter les petites guéguerres entre voisins mauvais coucheurs, nous en avons comme partout, ceux qui pour rien au monde ne voudraient mélanger les torchons
et les serviettes, ceux qui n’acceptent pas les nouveaux-venus installés depuis 20 ans, ceux qui épient derière leurs volets les allées et venues des uns et des autres, ceux qui garent leur
voiture, telle une sangsue, juste devant la porte de garage, bel échantillon de l’espèce humaine bien heureusement contrée par ceux qui sont toujours prêts à rendre service, ceux qui disent
toujours bonjour et parlent de la pluie et du beau temps, ceux qui passent et proposent un coup de main, ceux qui surveillent mine de rien la maison quand les occupants sont partis, ceux qui vont
à tous les enterrements, ceux dont on remarque l’absence, un bel échantillon de l’espèce humaine, il faut de tout pour faire un monde…
mab bricol-girl
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Un jour aprés l'autre.
28 août 2007
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Dans sa quète continuelle des petits « pour te faire plaisir » depuis 3 jours Maky va de la maison à
la place du village où siège le grand sorcier de l’informatique, portable sous le bras afin que je puisse bloguer en vacances, juste une petite reconfiguration à faire et…un doute s’insinue dans
mon esprit. L’appartement que l’on nous prête est tout confort, dans une résidence luxueuse, face à la mer, je me souviens bien d’une prise télé, d’une prise téléphone mais il me semble que…pour
en avoir le cœur net je téléphone à Belle TT et là j’apprends que oui la prise existe bien mais que la tranchée est pleine de gravats, que France télécom ne peut pas brancher, que c’est à la
copropiété de le faire, que, que nous sommes dans le midi et que les choses ne se font pas aussi vite que dans le nord, et puis maintenant avec les portables plus besoin de fixes. Dommage ma
carte USB était chargée de toutes mes petites affaires, je ne pourrais pas vous tenir informés de mes longues heures à ne rien faire, du bien tentant plagiste qui m’apportera le café du matin en
roulant des hanches, de la température de l’eau et des cris de Maky marchant sur les galets. Et surtout je ne pourrais pas vous lire. Je reviendrai au papier-crayon pour prendre des notes.
Un cybercafé sera peut-être à proximité !
Mais en attendant lundi je fais des listes, cousines à prévenir de notre passage, c’est fait.
Draps et serviettes de bain préparés, c’est fait.
Liste de listes de choses à ne pas oublier, c’est fait. Pendant ce temps Maky passe son temps avec son nouveau jouet, GPS a fait son entrée dans notre vie…et ce n’est pas rien. Ca ne fait
que depuis toujours que nous allons dans cette région, faudrait pas que l'on se perde...je me moque bien sûr c'est trés pratique ce machin.
mab bricol-girl
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Un jour aprés l'autre.
27 août 2007
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Qui dit beau dimanche ensoleillé dit obligatoirement saucisse du Rouergue cuite au feu de bois et dégustée en
famille avec par extension une amie d’enfance de Sister. Grande voyageuse, elle revient de Jordanie et repart pour la 3 ième fois en Inde en décembre, elle nous a donné envie d’égrener quelques
souvenirs de notre mince passé « voyages » Il y a 30 ans nous partions en Algérie, Maky pour y travailler, moi pour y passer de longues grandes vacances (4 ans) entre mer et montagne.
Grâce à un ami, organisateur parfait de périples touristiques nous avons sillonné ce pays magnifique de long en large et l’expérience la plus extraordinaire furent les 8 jours passés en plein
désert du Tassilli, peintures rupestres magnifiques, longues marches, vie sauvage, paysages lunaires, bivouacs à la belle étoile et oubli total de la vie laissée à Alger. 30 ans se sont passés et
les souvenirs sont toujours aussi vivaces, il n’y a qu’à tirer sur le fil et tout revient à la surface. Un jour je raconterai quelques bribes de ces 4 années riches en expériences et évènements,
parfois drôles, parfois dramatique, tremblement de terre, accident mortel, rien qui ne nous concerne directement mais à l’étranger tout ce qui touche la communauté française touche chacun de
nous.
Aujourd’hui les N°2 et 3 font leur rentrée, Maminette sera contente de retrouver un peu de calme, il semblerait
qu’elle préfère quand elle est seule avec papa et maman, faudrait qu’elle comprenne qu’elle fait partie d’une tribu..
Petit conseil à N°3 le rebelle, qui rentre au CP. La maîtresse a toujours raison, la maîtresse sait lire et écrire, elle, et c’est la maîtresse qui commande. Oui je sais c’est dur mais tu en as
pour un minimum de 16 ans alors autant rentrer dans le rang tout de suite et faire profil bas…N°1 a encore quelques jours de répit avant d’entrer en 5 ième et un week-end en perspective avec
papa-bio.
mab bricol-girl
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Un jour aprés l'autre.
26 août 2007
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C’est un boutis ancien aux couleurs délicates et passées, rose et bordeaux, usé, fané, mais si précieux que
Pomponette s’est attelée à sa restauration et nous voici transportés par la magie de la mémoire dans un petit village de l'Aude, dans les Corbières, à quelques kms des Pyrénées. Village
orgueilleux, gardé par un château cathare en ruine. Pour accéder à Tuchan il faut passer un col à 900 mètres d’altitude, modestement nommé « Col d’Extrème »…Pomponette est née dans ce
village, les vignes l’entourent et les habitants sont dotés d’un accent rocailleux qui sent bon la garrigue. Mon grand-père est né aussi dans ce village , sa marraine aussi. Justine est une
petite fille de 6 ans (à peu prés) dans la journée elle va avec sa sœur garder les chèvres et comme il n’est pas de bon ton de rester les mains inactives, elle emporte son ouvrage, le boutis.
Elle mettra 2 ans à le faire. Justine est née sans doute dans les années 1860, elle ne savait pas exactement, une longue vie de travail de la terre, toujours vêtue du costume languedocien,
toujours la coiffe sur la tête, pendant la guerre elle a subi l’outrage suprême pour elle quand les allemands l’ont obligé à enlever le foulard pour la prendre en photo. Quelle honte de montrer
ses oreilles et ses cheveux. Pour Bon-Papa elle était « marraine », pour maman « marraine Justine » qui l’emmenait à la messe dés son plus jeune âge et la bourrait de bonbons
poisseux qu’elle sortait de la poche de son tablier. Pour moi ce fut « la vieille marraine » qui ne parlait que patois, et vivait dans une maison sombre, pas très rassurée Mab.
Marraine Justine est morte à 90 ans, tous les jours en passant devant son armoire et sa commode je pense à elle…
Donc Pomponette ravaude, reprise, coud et se souvient, Pomponette, nourrie de romans policiers est une farceuse : entre 2 morceaux de tissus elle a glissé un papier, énigme pour les
générations futures, sur lequel elle a écrit les nom et prénom de marraine avec un grand point d’interrogation.
J’ai intérêt à laisser des indices pour les petits sinon Justine sera oubliée à jamais, elle et son boutis.
mab bricol-girl
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Il était une fois.
25 août 2007
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08:47
Il y a des jours comme ça où l’on ferait mieux d’être sur une île déserte. Entendre dès le matin que des bébés ont été découverts dans un congélateur et je me crois revenue un an en arrière…
Passer à table et regarder les yeux exhorbités un élu d’Argenteuil expliquer comment il veut éloigner les SDF dépasse l’entendement…
Ecouter en ralant un spécialiste nous dire que les nappes phréatiques sont au plus bas pour des années me donne des envies de hurler à la pluie…
Heureusement un bon film, « Les mémoires d’une geisha » me procure un moment de dépaysement bienvenu, mais pourquoi ai-je zappé après ce film sur Arte ? Une plongée vertigineuse au cœur des névroses d’une famille américaine, filmée par Jonathan Caouette souffrant d’une dépersonnalisation aigüe, images
fortes et dérangeantes, musique envoutante, de quoi faire des cauchemars toute la nuit. Je viens de rendre visite à l’ami Google pour en savoir un peu plus sur ce
documentaire et ce personnage dont Gainsgourg a fait le titre d’une chanson. Je ne connaissais rien de ce Caouette et je peux dire que je vivais très bien sans.
A part ça rien de notable à raconter, si ce n’est qu’hier je me suis trompée d’un jour dans l’anniversaire de mon petit N°2, grand-mère indigne que je suis !
Ah si une nouvelle d’importance, il fait soleil et je vais m’éclater dans des lessives. Un ciel si pur c’est bizarre…
mab bricol-girl
24 août 2007
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Petitnamour 2 a huit ans aujourd’hui.
Il y a 8 ans nous allions faire la connaissance d’une petite crevette qui est devenue un petit garçon au gabarit
de rugby-man. Il y a 8 ans nous ne pouvions imaginer que dans ces yeux-là nous pourrions voir voir le pire et le meilleur, regard de beau ténébreux, regard séducteur,
regard des mauvais jours, œil de velours quand la journée s’annonce belle, œil noir quand rien ne va. Mais aujourd’hui tu vas faire tes yeux de Petinamour, répondre au téléphone, déguster le
gâteau que Fille Unique va faire pour toi, ouvrir ton courrier et découvrir tes cadeaux. Il y a 8 ans c’était une belle journée d’été, et tu étais une victoire dont tu portes le prénom. Tu avais
une tête de notaire et l’appétit bien capricieux, quelques jours à l’hôpital et Fille Unique a appris à gérer son stress et toi à téter goulûment. Bon anniversaire mon Pioupiou et bonne
rentrée.
Inutile de revenir sur la journée d’hier, mitigée, Maky a taillé la vigne vierge et moi j’ai fini mon polar
islandais, pas mal du tout mais j’espérais des descriptions de paysages et de mode de vie, cela aurait pu se passer dans la Creuse finalement.
J’hésite aujourd’hui à ranger les vêtement d’été, pas tous sortis, j’ai remis la couette d’hiver et ce matin
devinez quoi, il pleut.
mab bricol-girl
23 août 2007
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07:46
Pomponette, Mab, un cousin à Valras.
Pendant les étés de mon enfance il arrivait quelque fois qu’une journée ou deux le
vent du Nord ou le vent Marin, ce vent qui vient de la mer, la déchaine et rend tout poisseux et collant comme un vieux sirop nous prive de plage, ces jours là que faire quand on est en
location ? Les parents nous emmenaient faire un tour en ville, Valras avait de nombreux manèges, un confiseur qui sous mes yeux éblouis jonglait avec des mètres de sucre d’orge multicolores
tel un pizzaïolo virtuose et une rue commerçante envahie ces jours-là par les familles encombrées d’enfants qui pleuraient leur journée de plage perdue. Que faire quand il fait mauvais à la
mer ? Après les manèges, la librairie, le pavé de l’été, quelques journaux, on traine dans les rayons surpeuplés, achat de cartes postales, c’est le jour où jamais pour écrire des phrases
impérissables « Bon souvenir de vacances, il fait beau, bises à bientôt ». Que faire quand le vent du Nord interdit toute incursion sur la plage ? On va à la patisserie, nous ne
sommes pas les seuls à avoir cette idée gourmande, le choix est difficile, laborieux et pour faire descendre les gâteaux rien de mieux qu’un arrêt à la terrasse du plus grand café de la station,
café-cinéma, les films à l’affîche sont récents, Pomponette tient à nous cultiver, 10 ans c’est l’âge idéal pour admirer Gérard Philipe dans le Rouge et le Noir, Sister dormira sur les genoux de
Papa et moi je n’en perdrai pas une miette, mais pour l’heure c’est le moment de déguster les patisseries avec le sacro-saint verre de grenadine.
Tout ça pour dire qu’hier le temps plus que maussade, tous les robinets du ciels étaient ouverts en grand, je me
suis fait un thé énorme avec du pain grillé, beurre et confiture, quand il fait moche à la mer on mange et bien à la campagne c’est pareil, il ne manquait que les magasins de souvenirs avec les
poupées en coquillages, il y a 55 ans ce n’était pas encore kitsch pas déjà affreux.
mab bricol-girl
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Un jour aprés l'autre.
22 août 2007
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Roman noir islandais.
Tiens il pleut ce matin.
Quelques citations : Le rire comme les essuie-glaces, permet d’avancer même s’il n’arrête pas la
pluie .
Pluie d’argent n’est pas mortelle.
Quand le baromètre se passe la patte derrière l’oreille, c’est que le
chat est à la pluie.
Chantons et dansons sous la pluie tant qu’elle n’est pas radioactive.
S’il ne pleuvait pas je vous entrediendrais de l’émission rediffusée hier soir avec Mireille Dumas, les 2
frères Mallet y parlaient de leur expérience à propos de la descente aux enfers du cancer de leur mère, de la décision qu’ils ont prise sur sa demande d’abréger ses souffrances, témoignage
émouvant qui nous met face nos responsabilités, nos parents nous ont donné la vie, sommes nous prêts à leur donner la mort, même pour la bonne cause, une mère a-t-elle
le droit de demander un tel acte de dévouement à ses enfants, peut-on vivre après ça ? Autant de questions sans réponse. Les Mallet sont jumeaux leur dernière interrogation était de
savoir comment survivre à celui qui disparaitra en premier ? Mais comme il pleut , pour changer, je trouve que les larmes du ciel sont amplement suffisantes, que la journée s’annonce assez
grise comme ça , pas besoin d’en rejouter. Ah s’il faisait soleil je vous parlerai du premier raisin dégusté hier, un régal, brave petite vigne !
mab bricol-girl
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Un jour aprés l'autre.
21 août 2007
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Des journées comme celles d’hier j’adore ça. Casquette sur la tête à cause des chauves-souris le grenier a
bénéficié de ma visite, le lit pour le prochain séjour de Maminette,descendu, fait une escale à l’atelier, mon lit de bébé, qui a abrité mes rêves, ceux de Sister et de N°1, allez hop direction
la cave, les montants sont trop bas pour recevoir des enfants grimpeurs, mais pas question de se débarrasser de ce vestige du passé, les jardinières en fer, allez zou au garage du potager et dans
celui-ci un grand rangement, les vélos bien alignés, les climatiseurs, pas déballés, au fond, les petits pots pour les semis de tomates, envahissants, les outils accrochés, les chaises longues
font la tête, elles n’ont pas pris le soleil cette année, un grand feu de joie crépite et enfume tout le voisinage pendant que nous plions la piscine et la rangeons jusqu’au prochain été. Je suis
aux anges, sale comme un peigne mais satisfaite du travail accompli, prochaine étape la cave et la grange. Hier matin j’ai même fait le ménage, champ de coquillettes sous la table, petits secrets
cachés et sitôt oubliés sous les coussins, béquille de la moto retrouvée, les traces du séjour des enfants disparaissent peu à peu.
Les prévisions catastrophiques de la météo ne se sont pas concrétisées, une grosse lessive étendue et séchée dehors c’est encore un petit plaisir.
mab bricol-girl
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Un jour aprés l'autre.
20 août 2007
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Pendant 10 jours à trop regarder béates mes petits évoluer devant mes yeux, j’ai négligé le potager, résultat de
mon indifférence les melons ont cessé de grossir et en signe de mécontentement se sont parés de vilaines taches de pourriture, seules les salades ne me tiennent pas rigueur de mon indifférence à
leur égard et je peux espérer pour Halloween, que nous ne fêtons pas, une belle citrouille !
Par contre le raisin malgré les conditions climatiques désastreuses met une bonne volonté évidente à murir, les premiers grains prélevés au hasard sont presque à point. Quant à l’herbe, elle s’en
donne à cœur joie. Il n’y a pas que le potager qui a souffert, la maison s’est revétue d’un léger voile de poussière, les papiers de malabars font des taches de couleurs aux endroits les plus
improbables et les miettes des pains aux chocolats matinaux attendent l’aspirateur. Ce sera mon programme de ce matin, les jeux ont rejoints leur armoire hier, les vélo le garage et Maky a balayé
la montagne de copeaux dans l'atelier.
Pas mal la journée d’hier! Pluie, froid, un vrai temps à prendre un bouquin et ne plus le lacher, c’est ce que j’ai fait, bien que pas du tout fatiguée par ces 10 jours plus qu’actifs, je me suis
trainée lamentablement, désoeuvrée et oreille tendue attendant un « Maaaaaaaaaaaaaaaaab » qui n’est pas venu.
Aujourd’hui j’ai l’intention de rattraper les menus travaux laissés en plan, ménage, broderie, couture,
rangement, nettoyer le frigo (quelle barbe) cirer les escaliers…heu ça fait beaucoup tout ça…
mab bricol-girl
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Un jour aprés l'autre.