8 juillet 1967, 7 h : je suis complètement aphone d’avoir hurlé sans aucune retenue pendant de
heures, la péridurale n’existait pas, les échographies non plus, j’étais persuadée d'avoir un garçon et me voici avec une fille dans et sur les bras. Bien sûr c’est la plus belle, et devinez où
est son père ? Au lit en train de dormir ! Toute la soirée il m’a promené en voiture, regardé faire des excercices, j’en avais assez de porter ce ventre lourd, il faisait chaud, il
fallait que Fille Unique sorte. Nous n’avions pas conscience que nous en prenions pour perpète. Défilé de la famille, le fan club est constitué aussitôt, elle a déjà ses adorateurs
inconditionnels en la personne de ses grands-pères et je sais déjà que je ferai tout pour elle.
Ce matin elle a 40 ans, je sais qu’elle ne le vit pas très bien, ça passera… Bon anniversaire ma chérie, tant de souhaits se bousculent que je n’en ferai pas la liste trop longue. Si le
portable passe jusqu’au fin fond de l’ Aveyron nous t’appellerons tout à l’heure, sans doute pour entendre que le beau temps d’hier est parti, que Maminette est bien sage pour les premières
vacances de sa vie, que les garçons profitent bien de leur père et que toi tu te reposes, enfin ça c’est autre chose, même le jour de son anniversaire il faut nourrir
la tribu, gérer les disputes, faire une partie de monopoly et que sais-je encore.
Cette année comme depuis 10 ans les aléas de la vie font que nous ne fêterons pas ce jour ensemble, les 50 ans peut-être !
Allez gros bisous ma poulette et à samedi prochain.