Sa commande au Père-Noël est faite depuis cet été, commande très précise : rouge, une sonnette, non pas de
sonnette les purs et durs du vélo cross n’en n’ont pas, pas de béquille, ah si eux ils en ont une, et moi je te dis que non ! (30 mn dans la voiture de discussion acharnée avec son aîné, le
petit n’a rien cédé) et puis un qui roule vite et surtout qu’il soit à ma taille et même plus grand. Nous avons téléphoné 2 fois au bonhomme en rouge afin qu’il n’oublie rien, un deal a été
conclu entre eux et maintenant il faut se mettre en chasse. Avec 4 enfants à combler je ne serais pas contre le fait de trouver au vide grenier d’aujourd’hui la perle rare, le vélo d’occasion qui
n’aurait jamais servi et à un prix frisant la malhonnêteté… J’ai fait souvent des affaires excellentes à ce grand déballage. Sur plusieurs kilomètres on y trouve tout, avec parfois l’impression
de violer un peu l’intimité des vendeurs tant l’on peut sentir pour certains, que les achats qu’ils ont faits les ont amenés au bord de l’asphyxie financière. Croyant que tout peut se vendre (ce
qui est souvent vrai) certains sont allés puiser dans les tréfonds de leur cave pour dénicher l’objet rare oublié par les précedents locataires ou propriétaires, ils pensent que la poussière est
le garant de l’ancienneté et demandent trop d’euros pour un vieux moulin à légumes qui n’aura suscité que les habituels « ma grand-mère avait le même » je dois dire qu’ayant déjà été du
côté vendeur c’est la phrase qui tue, au même tître que le « repasseur du dimanche » qui entre chez un antiquaire en claironnant « oh ça sent bon la cire ». Quand on joue à la
marchande c’est amusant mais quand on joue pour de vrai à attendre le client on préfère qu’il dise « chèque ou liquide ? »
Revenons au vide grenier, je pense bien trouver quelques jeux de stratégie pour N°1, avec lui pas de problème, il a une liste qui s’allonge chaque année un peu plus, N°2 reste dans le vague,
change d’idées toutes les 10 mn et finalement revient toujours à ses premières amours, des figurines représentant ses héros favoris, N°3, pas de soucis non plus du moment qu’il y à des
pédales, c’est l’essentiel. Quant à mademoiselle Eugénie, étiquetée « contemplative » par la pédiatre je n’ai pas encore d’idées bien précises, le petit séjour qu’elle va faire
bientôt à la maison m’éclairera un peu plus.
Donc ce matin pas de marché mais caddy quand même au cas où…