Henri face à Derrick.
Le marché se tient comme bien souvent dans les villages sur la place de l’église, des décennies auparavant une halle ancienne abritait les étals mais un esprit éclairé a estimé qu’il serait bien
plus économique de la démolir que de la restaurer, depuis régulièrement on retape la place, un coup de goudron par çi, un coup de pavé par là, le goudron remplacé par un dallage, une fontaine en
forme de soupière !!! Il aurait mieux valu garder la halle. Je viens seulement de réaliser que mes incursions sur le marché ne sont plus accompagnées par les cloches sonnant la fin de la
messe, et oui la messe du dimanche a lieu le samedi soir, non pas que je sois très pratiquante mais j’y tenais à la messe du dimanche le jour du marché, même si je n’y allais jamais. Les
marchands du temple n’ont pas chassé les prètres je pense que c’est l’Eglise elle-même qui est responsable de cette « pénurie ». Vous pouvez mourir braves gens mais n’espérez pas un
curé pour vous enterrer !
Bon c’est bien joli tout ça mais je vais partir avec mes 2 listes, celle de Pompette frise le poètique : 15
tranches de mandolino, pas trop épaisses mais pas trop fines, une grosse poignée de noix, 4 endives, 6 pommes, les œufs, si c’est pour faire un gâteau il faut qu’ils soient gros, si c’est pour
constituer un repas, pas trop gros, aller de préférence chez tel marchand à côté du marchand de fromage qui a son frêre à Olonzac mais à qui il ne faut pas en parler car ils sont
fâchés…
2 listes, 2 porte-monnaies, un caddy, les « bonjour à votre maman » que je dois transmettre, les
« elle n’est pas malade au moins » « Non non je la garde au chaud en attendant les beaux jours » Tout est réglé comme du papier à musique, c’est la ritournelle du dimanche
matin !