Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : le blog attentiontravaux.suite
  • : Famille, lectures, humeur du jour.
  • Contact

  • bricol-girl

visiteurs

Archives

Articles RÉCents

14 octobre 2007 7 14 /10 /octobre /2007 07:06
IMG-0470.JPG

 

Planèth dans son dernier billet nous parle fort joliment des « pensées papillons », l'image tout en étant d'une justesse  évidente  remue en moi en maelström d'odeur, de sensations, de goûts tels que j'en aurais presque le vertige.

 Je  n'ai retrouvé que très rarement l'odeur du livre de grammaire neuf que l'on nous a distribué à une rentrée en primaire. Je l'ouvrais avec la crainte de faire disparaître ce parfum étrange de colle et de papier. Rien que d'évoquer ce souvenir j'ai le nez qui palpite de plaisir.

Certains jours  un vent chaud se lève, le soleil est absent et l'espace d'un instant une « pensée papillon » la bien nommée, surgit.

 Eté 54.

Je cours devant la maison dans des herbes odorantes, j'ai lu (Heidi sans doute) il y a peu de temps que ce vent est le foën dans certaines régions, cela met un peu « d'ailleurs » dans mon quotidien, je cours avec un filet à papillons dans les mains, maldroite comme je suis, pas un seul ne se fait prendre, mais le souvenir de cet instant est ancré dans ma mémoire, pourquoi ?
Il suffit que le soleil se couche dans un flamboiement de rouge et orange pour que j'entende papa dire « Tu vois cet avion c'est le  Paris-Nice. A l'époque les avions étaient moins nombreux qu'aujourd'hui, papa l'a dit donc c'est vrai.
Dès que ces souvenirs font surface, aussitôt s'enchaînent des situations drôles ou émouvantes, cela ressemble un peu aux fameuses constructions en dominos, il suffit  que l'on en déplace un tout se transforme  en cascade, pour moi c'est la même chose, le cerveau est une machine qui ne s'arrête jamais, une photo, un mot, un objet tout est sujet à se souvenir, tout est propice pour revivre des moments du passé, une pensée fugace va donner lieu à une recherche minutieuse du pourquoi, quand, comment, disséquer le souvenir entraîne obligatoirement vers d'autres rivages de l'inconscient et rien ne peut stopper la machine.

Et qu'en est-il pour vous ?


Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Pour moi les souvenirs d'enfance sont souvent liés à des mots, un vocabulaire oublié qu'employait ma grand'mère. Du genre "celui-là, c'est un gommeux ". Quand une de ces expression me revient, je l'envoie de suite par mail à mon frère et c'est une bouffée de notre enfance qui nous revient à la mémoire. Parfois c'est lui qui m'envoie un mot de patois ou un dicton comme un petit cadeau à partager juste entre nous, pour se souvenir.
Répondre
B
il y a tant de mots "spécial enfance" que l'on pourrait écrire un livre.
M
Maintenant que tout est pollué...plus d'odeur particulière du terroir...Une mobylette qu'on répare, une voiture ensuite...des odeurs d'essence, de graisse !Une forge, l'odeur de l'acier rouge quand on tape dessus...Décidemment, je polluais sans le savoir !Ne rit pas, aujourd'hui encore je savoure ces odeurs.
Répondre
B
Et moi j'aime l'odeur de l'essence.
K
Nous sommes allés aux châtaignes, avec les filles, ce week-end. Cela m'a replongé aussi sec des décennies en arrière. Un feu de bois dans une clairière. La chaleur du feu sur mon visage. Des feuilles mortes. Et les châtaignes qui grillent ! Mes enfants nourrissent mes souvenirs...
Répondre
B
Ah les pieds que l'on traîne dans les feilles mortent, j'ai ce souvenir aussi.
L
émouvant ton texte Mab.... comme toi je vis toujours sur mes racines... il est rare le jour où je n'évoque pas mon enfance en Algérie.... mis à part que je n'ai aucun livre, aucune photo, de cette époque là...tous les souvenirs sont dans ma tête... ils s'effacent sans doute lentement...
Répondre
B
Quel dommage de ne rien avoir sur une partie de son passé.
M
A toi bien sûr. il fait beau nous avons loupé une opportunité de vous voir à la maison et de manger dehors.  demain nous sommes sur paris on se téléphone.
Répondre