Fait pas chaud du tout, mais il ne pleut pas et hier nous avons fait un voyage sous le soleil, le mistral qui sévissait depuis samedi nous a abandonné à Lyon. Pomponette et Belle TT étaient elles-aussi sur la route, en sens inverse, et bien arrivées aussi à destination. Je triche un peu en vous faisant profiter de ma prose écrite sur la terrasse à Cagnes et vais me balader chez vous pour rattrapper mon retard. Contente d’être rentrée !
Le gang des contorsionnistes.
Oui, car il s’agit bien d’un gang qui monopolise la plage, qui ferait bien dire aux mouettes « vos gueules les gens », il s’agit bien d’une corporation, d’un club, très fermé, d’une bande de seniors comme il est politiquement correct de dire maintenant, mais pas d’angélisme, ce sont bien des vieux, comme nous, la fine équipe affiche une tranche d’age qui va grosso modo de 60 à 80 ans, bons pieds, bon oeil, bronzage parfait, résultat d’un long travail, ils arrivent en ordre dispersé par paquet de 3 ou 4, avec glacières, parasols, matelas, fauteuils, piste de 4.21, jeux de cartes et surtout ragots, potins, cancans, entre 2 bains je saurai tout sur le monde des « pipoles » sur les divorcés, le prix du pan bagnat, le boucher qui est parti avec l’épicière, la mort du petit commerce etc...
Par vagues successives, vers 18 heures ils plient le campement non sans avoir auparavant sacrifiés au rituel de la contorsion : drapés d’une serviette ils accomplissent une curieuse danse, le but étant de retirer le maillot, vêtement de travail de la journée, pour enfiler l’habit de lumière bien plus conforme à l’heure de l’apéritif qui se profile à l’horizon. Et là c’est un véritable diaporama de fesses blanches et molles, de seins tombants, d’appendices masculins qui refusent de réintégrer le bermuda et de cris de vierges effarouchées ! ! !
Petit à petit au rythme des départs des forçats de la plage j’entends à nouveau le bruit des vagues, les pigeons se jettent sur les vestiges de leur repas, demain j’irai un peu plus loin mais j’ai bien peur que les retraités, dont nous sommes, sévissent partout en septembre...